Pendant que la nature sommeille L’animal profite du répit
Mais le gros homme là-bas s’éveille
Il graisse déjà son fusil
Mon engagement maintenant est clair Les plus faibles je protègerai
Je jaillirai comme l’éclair
Plus jamais je ne les mangerai
Tout en me parlant de carences
Vous peiniez déjà à me suivre
Vos raisonnements sentent le rance Malgré vous je saurai poursuivre
J’entends déjà vos quolibets
Vous qui méprisez l’animal
Plus de compassion au rabais Je vois clairement où est le mal
Je ne pourrai plus vous aimer C’est l’inertie qui vous condamne
Et les dépouilles que vous humez
Finissent d’alourdir votre âme
Vaste troupeau tellement docile De raisonner j’aime vous voir feindre
Pour vous tromper c’est si facile
Vos corps lourds j’entends déjà geindre
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Pendant qu’au loin le bourreau tranche
Horreur travestie en banal
Vous reprendrez bien une tranche
De ce qui fût un animal
Pendant que les logiques s’incurvent
Que l’on discourt du bien du mal
Qui prête attention à la larve
Que l’on écrase c’est si banal
Tortures au nom de notre science
Refusées par simple conscience
C’est l’amour seul qui a un sens
Il est la seule intelligence
Peur du hors-piste et de l’errance
Vertige de l’amour
Liberté
Aérez donc vos cerveaux rances
L’intelligence est légèreté
Pourrez-vous regarder en face
Le visage clair de nos consciences
Le jour se lève et je retombe
Dans le berceau d’un possible espoir
Âmes enfuies sortez des tombes
Nous éclairer avant le soir
Vous aimez la poésie
Moi aussi
Mais c’est peut-être un peu trop
Esthétique
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