IL EST PERMIS DE TORTURER À L’ALINEA 3
La corrida est la torture d'un animal donnée en spectacle, une indignité fondamentale, indéfendable. Et pourtant, elle est défendue. Et elle perdure.
Les 'aficionados', ces dignitaires d'un autre âge, bien propres sur eux, label artistique auto-décerné en bandouillère, veulent donc continuer à 'initier' les enfants à la torture d'un animal. Les leurs, on suppose, mais pas seulement. Ce serait dommage que les autres enfants soient privés d'un art qui véhicule de si belles valeurs.
"Le service contentieux du Conseil d'État, la plus haute juridiction administrative française, vient de rejeter ce lundi 18 octobre les arguments des mouvements anti-corridas. Les écoles taurines pourront continuer à exercer l'apprentissage de l'art taurin aux enfants."
Plus que cette décision, son contraire eût étonné. Comme dans toute plaidoirie, les avocats de la cause animale n'ont eu d'autres choix que de s'appuyer sur des textes de loi. Alors ils ont choisi de cibler les méfaits sur les humains, ici les mineurs :
"L’activité des écoles de tauromachie est contraire à la dignité des mineurs et elle trouble l’ordre public"
C'est exactement comme si, suite au viol avéré d'un enfant (ceux de ces tristes sires par exemple ?), on plaidait les nuisances sonores, dues aux cris de l'enfant, qui incommodent les voisins. Tout le monde hausserait les épaules, arguant qu'il n'est pas convenable de faire de mauvaises plaisanteries en la circonstance. Une telle sortie pourrait même faire l'objet d'une assignation en justice.
La justice, voilà bien la question !
Où est la justice pour les animaux ? L'article 521-1 du code pénal existe bien, il cible les 'sévices graves' et 'actes de cruauté'. Mais à l'alinea 3, il nous dit soudainement… le contraire :
"Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux courses de taureaux lorsqu'une tradition locale ininterrompue peut être invoquée"
La notion de mal, de justice, dépend donc des circonstances. À noter au passage qu'on pourrait bien ergoter sur le fait que la corrida n'est pas une "course de taureaux", mais on serait évidemment tout autant à côté de la plaque.
Revenons donc à notre violeur qui, si les cris de l'enfant n'ont pas été jugés tolérables (une voisine n'entendant plus les répliques de Plus belle la Vie), pourra choisir de prouver qu'il viole depuis bien longtemps et qu'il ne s'est jamais arrêté (sauf pour souffler un peu) et que, de plus, il n'agresse que les enfants de son quartier. Donc, une pratique locale ininterrompue.
Pourquoi n'arrive-t-on pas à faire sérieusement ce parallèle ? La logique est pourtant bien la même. L'écart entre les deux perceptions porte un nom bien précis : le spécisme.
On voit bien que le seul combat sérieux est de travailler à changer la loi. Ce sera difficile, tant certains politiques sont cul et chemises, maculées de sang, avec les aristocrates arriérés qui organisent ces jeux du cirque. Au mépris de l'opinion publique, ils n'hésitent pas à afficher leur arrogance et leur bêtise, à l'instar du sinistre de l'agriculture en poste, en charge de l'insupportable notion de 'bien-être animal', que l'on a vu au premier rang de l'une de ces grand-messes sanglantes.
Le milieu tauromachique est une secte. Il en a tous les attributs. Cette secte a construit une carapace qui finira par céder. Attend-on que les subventions soient coupées et que donc ce ne soit plus rentable ? Faut avouer que cette justice-là aurait vraiment de la gueule, non ?
Quel que soit le scenario, le plus vite sera le mieux. Nous, les gens normaux, au regard des souffrances atroces infligées à ces herbivores fondamentalement pacifiques, on prendrait bien un bol de compassion à l'égard de ces pauvres taureaux, pris dans les filets visqueux de la brutalité et de l'arrogance humaine.
Que les arènes deviennent enfin les mausolées de la corrida, que l'on visitera comme l'on visite aujourd'hui les pires lieux de tortures humaines de l'histoire.
Pr Quolibet
NÎMES Les écoles taurines triomphent ce lundi face aux anti-corridas
19 novembre 2019 Quolibet TRASH NEWS
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